Patrick Moya sur Radio Classique

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Le 11 mai - Moya sur Radio Classique en direct de Nice au sommet de l'immeuble de la caisse d'Epargne Cote d'Azur

     
  Mardi 10 mai: Rendez-vous en région spécial Côte d'Azur - Interview culturelle de Théo Tobiasse, peintre -La page actualités du Club en direct du siège de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur avec: Pierre Laffitte, sénateur des Alpes-Maritimes et fondateur de l’université Nice Sophia Antipolis, et Gaston Franco, conseiller général des Alpes-Maritimes et président du Comité Régional du Tourisme Riviera Côte d’Azur, interviewés par les rédactions de Radio Classique et de Nice Matin.

Mercredi 11 mai: Interview culturelle de Patrick Moya, peintre de "La nouvelle Ecole de Nice" - La page actualités du Club en direct du siège de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur avec Daniel Bizien, directeur du festival de musique de Toulon, Jean-Pierre Blanc, directeur général des cafés Malongo, Jean-Claude Créquit, président du directoire de la Caisse d’Epargne Côte d’Azur, et Louis Tordo. président du conseil de surveillance de Tordo Belgrano.

 

la totalité de l'interview:

transcription - Caisse d'Epargne Cote d'Azur



RADIO CLASSIQUE
CLUB DE RADIO CLASSIQUE - Le 11/05/2005 - 18 :48
Thème : Nouvelle Ecole de Nice
Invité : Patrick MOYA, artiste


MAUD BAYEU
Comme promis nous retrouvons maintenant Gérard BONOS et Aurélie BLONDE. Bonsoir.
GERARD BONOS
Bonsoir.
AURELIE BLONDE
Bonsoir Maud.
MAUD BAYEU
Alors comme hier, émission spéciale ce soir puisque vous êtes à nouveau en direct
du siège de la Caisse d'épargne à Nice.
GERARD BONOS
Absolument. Tout en haut, avec donc un invité en l'occurrence Patrick MOYA.
Bonsoir.
PATRICK MOYA
Bonsoir.
AURELIE BLONDE
Bonsoir.
GERARD BONOS
Alors vous êtes ce qu'on appelle un jeune artiste de la nouvelle école de Nice.
C'est quoi exactement ?
PATRICK MOYA
Jeune artiste, c'est beaucoup dire désormais. Heureusement quand on est un
artiste on peut encore être jeune jusqu'à un certain âge contrairement à un
chanteur...
GERARD BONOS
Théo TOBIASSE, hier, il était très jeune.
PATRICK MOYA
Oui, il est resté très jeune et très vert. Nouvelle Ecole de Nice, ça ne veut pas
dire grand chose en fait. C'est presque un canular. Déjà l'Ecole de Nice, c'est
presque un canular, donc la Nouvelle Ecole de Nice, c'est encore plus un canular.

GERARD BONOS
Mais encore, mais encore !
AURELIE BLONDE
Est-ce que vous vous sentez proche des artistes niçois de votre génération ?
PATRICK MOYA
Oui, moi je me sens complètement niçois. En fait je défends même l'idée d'un art
niçois et au-delà d'un art méditerranéen en fait, d'un art du Sud. Donc c'est
pour ça que je défends même contre l'avis de beaucoup de gens, en fait, l'idée
d'une école de Nice. Je défends l'Ecole de Nice, même si on peut penser que c'est
quelque chose qui n'est pas forcément très sérieux, mais ne pas être sérieux,
c'est aussi ça l'art. L'art, ce n'est pas forcément d'être sérieux.
GERARD BONOS
Mais en même temps, si vous aviez à la définir cette Nouvelle Ecole, ou cette
Ecole de Nice, c'est quoi par rapport à l'Ecole de Paris, ou d'autres grandes
écoles...
PATRICK MOYA
Déjà, elle s'est définie au départ contre l'Ecole de Paris puisqu'il y a eu
l'Ecole de Paris, et c'est pour ça que des gens de Nice ont dit on est l'Ecole de
Nice, donc c'était déjà contre Paris. Et être à Nice, je pense qu'un artiste
niçois il est déjà différent même d'un artiste marseillais ou d'un artiste d'Aix
parce que Nice, c'est un lieu complètement différent en France. D'abord c'est le
lieu le plus éloigné de Paris qu'il puisse y avoir en France...
GERARD BONOS
Donc déjà c'est bien, c'est ce que vous voulez dire !
PATRICK MOYA
Oui. Dans les années 60, ça...
GERARD BONOS
Merci, on a bien fait de venir.
PATRICK MOYA
Dans les années 60, ça coûtait une fortune pour aller à Paris, un billet d'avion
d'AIR FRANCE, qui avait le monopole, ça coûtait une fortune, donc les artistes
préféraient carrément aller exposer à New York qu'aller exposer à Paris en fait,
c'était plus simple. Même pour moi aujourd'hui, c'est presque plus facile, mais
là ce n'est pas pour des raisons de prix, c'est plus facile d'aller exposer à
HongKong que d'aller exposer à Paris. Donc il y a déjà une sorte d'opposition
naturelle et en même temps, je pense que c'est un lieu complètement différent
dans la mesure où c'est un lieu balnéaire, c'est un lieu où on a vu arriver aussi
des artistes au fait de leur gloire. On a vu PICASSO à Vallauris dans une voiture
saluer la foule comme une vedette...
GERARD BONOS
Comme une star.
PATRICK MOYA
Et donc je pense que les artistes quand ils ont commencé à travailler ils ont vu
un art complètement différent. Ils n'ont pas vu l'art avec les critiques, avec la
presse spécialisée. Ils ont vu l'art au final, c'est-à-dire l'art merveilleux,
l'art... Ou quand PICASSO arrivait, c'était une star. Même quand CESAR arrivait
au restaurant, on l'appelait " Maître ". C'est une autre façon de penser l'art et
c'est une autre ambition pour l'artiste aussi.
AURELIE BLONDE
Alors Patrick MOYA parlons un peu de votre oeuvre qui se résume à vous-même.
C'est une mise en scène de vous, de votre personnage. Pourquoi ce choix ?
PATRICK MOYA
Déjà c'est très méditerranéen d'être un peu narcissique...
AURELIE BLONDE
Donc c'est un narcissisme assumé.
PATRICK MOYA
Oui, c'est déjà méditerranéen de présenter l'image de l'humain en fait, et une
image non défigurée, non lacérée, non... La présence de l'humain fier en fait.
D'ailleurs quand on regarde l'art catalan, c'est la présence toujours fière, pas
forcément de l'humain dans l'oeuvre mais au moins de l'artiste. L'artiste est
fier, et dans l'Ecole de Nice, la plupart des artistes sont des gens qui ont une
présence simplement très fière comme ça, et ils sont aussi des personnages de la
société...
AURELIE BLONDE
Mais travailler autour de soi, est-ce que ça ne limite pas un peu la créativité ?

PATRICK MOYA
Oui alors ça c'est un peu le problème, c'est-à-dire qu'à la fois, ça la limite,
et à la fois, moi j'ai travaillé autour au départ de mon nom et de mon personnage
pour justement échapper à une vraie limite dans l'art contemporain, qui est de
dire je vais prendre par exemple le dur et le mou, c'est mon concept, et toute ma
vie je vais faire ça pour qu'on me reconnaisse et qu'est-ce qu'on va reconnaître
mon nom. Donc pourquoi travailler sur un concept pour qu'on reconnaisse le nom ?
Autant travailler sur le nom. Et en plus moi quand j'étais petit on me disait il
n'y a que la signature qui compte, PICASSO, il signe n'importe quoi, il gagne de
l'argent. Je dis ah c'est fabuleux, je vais essayer de faire la même chose.
GERARD BONOS
Ca marche ? Dans les restaurants vous payez avec un dessin de MOYA ? Comme
PICASSO le faisait...
PATRICK MOYA
Non c'est-à-dire que PICASSO, il faisait un chèque et les gens n'encaissaient pas
le chèque. Mais maintenant malheureusement, moi je paye en carte bleue, donc
c'est beaucoup plus dur.
GERARD BONOS
Oui ça ne marche plus.
PATRICK MOYA
En Italie, à la limite, on peut essayer de me voler ma carte bleue, mais...
GERARD BONOS
Oui, et puis il n'y aura qu'un voleur, donc... Patrick MOYA, plus sérieusement,
quand vos sources d'inspiration, donc vous, au centre, mais en même temps,
l'environnement peut changer autour. Comment vous évoluez au fil des années, au
fil du regard que vous portez sur la société ?
PATRICK MOYA
C'est-à-dire moi je ne suis pas un artiste qui porte un regard vraiment sur la
société pour dire quelque chose. Je ne suis pas un artiste pédagogue. Je ne
cherche pas à dire quelque chose. Je pense que l'artiste...
GERARD BONOS
Non mais vous la ressentez la société...
PATRICK MOYA
Oui, bien sûr, mais je pense que l'artiste...
GERARD BONOS
On est tous tributaires.
PATRICK MOYA
...c'est quelqu'un qui se situe par rapport à son temps, par rapport aux médias
de son temps, et c'est aux autres de dire voilà comment il s'est débrouillé pour
traverser ces médias, ces médiums, et c'est de plus en plus compliqué, parce
qu'il y en a de plus en plus, mais c'est aux autres, en fait, c'est aux
critiques, c'est aux gens qui regardent de dire voilà ce que veut dire l'artiste.
L'artiste, lui c'est simplement quelqu'un qui n'a pas de... C'est presque une
sorte de situationniste. Il est là, il a des choses en face de lui, soit c'est la
guerre, soit c'est comme ici, il y a la dolce vita en fait, et c'est comment il
s'est situé par rapport à ça. Moi je ne vais pas avoir le même art qu'un artiste
iranien, ou qu'un artiste dans un pays où il y a une dictature. Donc forcément
je suis différent. Je suis un cas d'école. C'est une sorte de cas d'école, et on
analyse ça en fait.
AURELIE BLONDE
C'est très inspiré de bandes dessinées, d'univers assez enfantins. Vous avez...
Le personnage qui vous plaît beaucoup, Pinocchio. Donc il y a quand même tout un
univers que l'on retrouve dans toute votre oeuvre.
PATRICK MOYA
Oui, mais je fais aussi des oeuvres même abstraites uniquement avec mon nom.
C'est pour l'Allemagne, parce qu'en Allemagne, ils aiment bien les oeuvres
abstraites. Donc moi j'en ai pour tout le monde en fait. Mon but, finalement
c'est très narcissique aussi, c'est de plaire à tout le monde. Donc c'est presque
choquant de vouloir plaire à tout le monde, mais c'est un peu mon but, c'est
d'essayer d'aller dans tous les sens et j'ai des oeuvres qui vont dans tous les
sens. Donc ça c'est... Alors ça peut paraître très commercial en fait, mais en
réalité ce n'est même pas mon but.
AURELIE BLONDE
Dans tous les sens, sur différents supports, avec le numérique, avec toutes les
techniques aussi ?
PATRICK MOYA
Là en ce moment je fais beaucoup de films en images de synthèse. Je prépare
d'ailleurs prochainement une crèche pour Metz uniquement en images de synthèse,
qui va être projetée sur un grand bâtiment de Metz.
GERARD BONOS
Lequel ?
PATRICK MOYA
On ne peut pas le dire encore.
GERARD BONOS
On va chercher.
PATRICK MOYA
Le rêve c'était d'aller à la Cathédrale de Metz, mais je ne sais pas si ça va
pouvoir se faire.
GERARD BONOS
Oui, peut-être juste un peu à côté, c'est ça, pas très loin.
PATRICK MOYA
Oui, peut-être.
GERARD BONOS
Oui, peut-être.
AURELIE BLONDE
Est-ce que ça vous plaît que l'on dise de vous que vous êtes un artiste
inclassable ? Est-ce que c'est ce que vous cherchez aussi à ne pas être mis dans
une catégorie d'artistes ?
GERARD BONOS
Oui je crois que de toute façon le grand danger qui guette l'art contemporain,
c'est justement d'être entré à nouveau dans un cadre en fait, d'avoir voulu
sortir des cadres et d'être re-rentré dans un nouveau cadre, qui est le lieu
d'art en fait, le centre d'art blanc, fermé avec ses codes, etc, et ce n'est plus
qu'un médium parmi d'autres. A la limite, c'est tellement un médium parmi
d'autres qu'il est presque au niveau de la bande dessinée, du cinéma... Enfin
presque, il est même à mon avis en dessous maintenant, du design, de la mode, et
c'est pour ça que même des grands musées d'art moderne aujourd'hui ne font plus
d'art contemporain. Ils font des expos de groupe et le reste ils font des gens de
mode, du design. A New York, maintenant, la plupart des expos, c'est le design à
la mode. Mais si les artistes contemporains ne réagissent pas en fait, s'ils ne
sortent pas de ce cadre, s'ils n'échappent pas à ce cadre, ils sont flous.
GERARD BONOS
Oui, ils deviennent des artistes au sens soviétique du terme, un peu, c'est ça ?
Un peu bloqués, un peu...
PATRICK MOYA
Oui, c'est-à-dire c'est qu'on appelle l'art officiel, mais enfin je pense que de
toute façon, ce ne sera plus qu'un médium parmi d'autres et dans ce médium là on
dira ce que les autres ont déjà dit et souvent plus vite parce que le monde va
tellement vite, en fait... Des gens qui travaillent dans l'image de synthèse
aujourd'hui au Japon ils vont tellement vite qu'ils disent des choses bien avant
les artistes. L'artiste, avant qu'il ait son expo dans le musée, deux ans, ou
trois ans après, c'est déjà trop tard. Quand il arrive, tout le monde l'a déjà
fait ce qu'il va proposer en fait.
GERARD BONOS
Patrick MOYA, vous avez prononcé le nom de HongKong et puis maintenant le Japon.
Auparavant, les artistes, vous l'avez dit vous-même, ils regardaient vers New
York. Est-ce que ça veut dire que l'Ecole, la jeune génération que vous
représentez va plutôt vers l'Asie que vers les Etats-Unis ?
PATRICK MOYA
Oui. De toute façon je pense que c'était un rêve l'Amérique pour les gens des
années 60. Aujourd'hui, quand on regarde même les gens très jeunes, la plupart
veulent apprendre le Japonais, sont fascinés par les mangas, et c'est vrai que...
Moi entre deux expos, une à New York et une au Japon, je préfère aller au Japon.
Donc j'ai toujours choisi de préférence d'aller en Asie, et de faire... J'ai fait
énormément de choses en Asie, à Taiwan, en Corée. Enfin j'adore ça en fait. C'est
un laboratoire extraordinaire de ce qui va se passer, de ce qui... Et là-bas, en
plus, l'art n'est pas vécu de la même manière, c'est quelque chose de totalement
différent parce qu'il n'y a pas d'école d'art, par exemple à HongKong, il n'y
avait pas d'école d'art. Donc les gens ils avaient toutes les techniques au
départ, et après ils font de l'art. Donc c'est une façon de faire de l'art
complètement différente en fait.
AURELIE BLONDE
Votre actualité en ce moment, c'est quoi ? Et vos projets ?
GERARD BONOS
Allez ! Alors Patrick MOYA !
PATRICK MOYA
J'ai tout noté sur un papier, les actualités, parce que je ne me souviens jamais.

GERARD BONOS
La suite des aventures de Patrick MOYA, c'est où alors ?
PATRICK MOYA
Moi je suis toujours à la galerie Ferrero à Nice qui est la galerie un peu, on
dit mythique de l'Ecole de Nice, parce que Jean FERRERO a été un ami d'ARMAN, de
CESAR et de beaucoup de gens au départ et donc il a travaillé beaucoup avec eux,
donc c'est vraiment ma galerie de base. En fait je suis tout le temps là. Alors
je fais une chose complètement différente, parce qu'on parle de sauter d'une
chose à l'autre, je fais une chapelle à Clans en ce moment , un village dans
l'arrière pays, et je fais la chapelle Saint Jean Baptiste que je peins mais là
pratiquement dans le style Renaissance, mais c'est moi qui me représente. Je suis
en Christ, en Saint Jean Baptiste, puisqu'on ne me reconnaît pas vraiment, mais
je pose, parce que j'ai été modèle autrefois aussi.
AURELIE BLONDE
C'est comme ça que vous avez démarré.
PATRICK MOYA
J'ai posé comme modèle pendant dix ans, oui, donc je pose pour les différents
personnages en fait.
GERARD BONOS
Michel-Ange, aussi, il s'était représenté dans la chapelle Sixtine, à un certain
roi, et puis...
PATRICK MOYA
Oui, je ne me compare pas à Michel-Ange en même temps.
GERARD BONOS
Non, non, c'est moi qui fais... Non, non.
PATRICK MOYA
Et puis dimanche je vais au Kinépolis Manulor à Metz où je présente un
film en images de synthèse. Mais là je n'ai pas de chance, il y a une expo qui
s'appelle "Noir, blanc et gris ", alors ça ne me correspond pas tout à fait, mais
j'ai transformé un film...
GERARD BONOS
Oui parce que quand on voit vos couleurs, quand on voit...
PATRICK MOYA
Oui, j'ai transformé un film en images de synthèse en couleurs en noir, blanc et
gris, et c'est une expo sur le design et après qu'est-ce que je fais ? Je fais
des grandes toiles pour le Congrès de AIDES , il y a un grand congrès de
AIDES à Nice prochainement, donc je fais des toiles pour le Congrès de AIDES, et
puis je suis très impliqué dans le monde techno à travers les soirées Dolly Party
où je fais aussi des très grandes toiles et beaucoup de choses. D'ailleurs
demain, il y a une soirée au Palm Beach, spéciale Dolly.
AURELIE BLONDE
Finalement, vous vous adressez vraiment à toutes les générations. Vous essayez.
PATRICK MOYA
Oui, enfin j'essaye, oui. Moi je vous l'ai dit je veux plaire à tout le monde.
J'essaye d'en avoir un peu pour tout le monde.
GERARD BONOS
Patrick MOYA, d'un mot, est-ce qu'il y a encore des techniques ou des pistes que
vous n'avez pas encore exploré, que vous vous promettez d'explorer un jour, soit
parce que vous n'avez pas eu le temps de le faire, soit parce que vous ne vous
êtes pas encore senti assez armé pour le faire en guise de conclusion ?
PATRICK MOYA
Il y a le cinéma, il y a la musique. En fait, tout ce qui peut arriver...
GERARD BONOS
Non mais en tant qu'artiste...
PATRICK MOYA
...Tout ce qui peut arriver m'intéresse. Je ne me sens pas peintre en fait. La
peinture, c'est un élément mais je me sens artiste au sens global du terme. Je
n'ai pas rêvé de faire de l'art pour être uniquement peintre en fait. J'ai rêvé
de faire de l'art pour être un artiste comme je les avais vus en fait, comme je
les avais imaginés, c'est-à-dire un artiste global, une sorte de chaman en fait,
qui est au-dessus tout. Ce n'est pas évident en fait, c'est complètement... Ca ne
marchera pas, mais l'art, ce qui est intéressant aussi, c'est quand ça ne marche
pas parce que c'est une sorte d'expérience en fait. C'est ça qui est drôle.
GERARD BONOS
Et quand on vous dit vous êtes l'un des chefs de file de cette Nouvelle Ecole de
Nice, ça vous plaît, vous vous en foutez, ou ça vous agace ?
PATRICK MOYA
Oui, est-ce que c'est moi qui l'ai fait dire, est-ce que c'est vrai, je n'en sais
rien. L'artiste, c'est un grand manipulateur aussi.
GERARD BONOS
Absolument. Point d'interrogation. Tous les Crétois sont menteurs, je le sais, tu
es Crétois, disait Ulysse. Absolument. Patrick MOYA, merci. On va rappeler aussi
qu'il y a un ouvrage qui sort.
AURELIE BLONDE
Merci, oui, de Florence CANARELLI, " le cas MOYA ", et donc ça sort dans...
PATRICK MOYA
Aux Editions BENEVENT, bientôt, qui est un éditeur niçois d'ailleurs. On ne sait
pas toujours que c'est un éditeur niçois parce qu'il fait énormément de choses
partout, mais c'est un éditeur niçois.
GERARD BONOS
Voilà, BENEVENT, c'est un éditeur niçois, qu'on se le dise. Patrick MOYA, merci.
AURELIE BLONDE
Merci. FIN_

 

 

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